mercredi 17 mars 2010

Tenacatita ou la malédiction des enchiladas


Je vous préviens, ce post risque d'être plus long que la moyenne alors si vous avez une envie pressante, c'est le moment.

Vendredi : avons séché la salsa pour deux raisons. La 1ère, je ne voulais pas être toute collante de transpi latino en vue des heures de car qui nous attendaient. La 2nde, si on y allait, on devait se coltiner tout le fatras pré-plage avec nous, i.e. ballon, matelas gonflable, raquettes et j'en passe. Raison annexe : nous venions de gober une bonne dizaine d'enchiladas qui nous restaient quelque peu sur l'estomago. Autant dire que les conditions tant morales que physiques n'étaient pas réunies. Avons donc séché la salsa.

A 23h, avons hélé un taxi, chose qui n'est pas si aisée en pleine nuit. Les gens ont dû se demander à plusieurs reprises pourquoi trois folles (dont une avec un ballon rose fluo dans les mains) leur faisaient des signes. Une fois arrivées au lieu de rendez-vous, prévoyante, suis allée acheter de l'eau, que dis-je, des litres d'eau. Non, non, nous n'étions pas chargées. Du tout.

8h : arrivée à la 1ère plage. Euh... Melaque je crois. Tête dans le cul, enchiladas coincées quelque part entre la gorge et l'estomac. Passera, passera pas ?A suivre.
Avons vu des crocodiles énoooormes dormir et bouffer. Le bled était blindé de gringos (ricains) qui faisaient tous du jogging sans en avoir le physique. Il faisait gris, bref, rien d'emballant. Même pas la foi de se mettre en maillot.

12h (pardon 13h en horaire mexicain) : départ pour la 2ème plage du séjour... Boca de Iguana. Beaucoup plus sympa. C'était une vraie plage avec une vraie mer et... des chiottes payantes. Bon, on peut pas tout avoir. Nous sommes changées sur la plage, avec une grâce et une discrétion assez exceptionnelles... (qui ne sont pas sans rappeler les frasques de mon cher père).

Avons levé le camp vers 15h pour rejoindre notre lieu de séjour (enfin...). Nous avons bien failli dormir à la belle étoile. Et non pas "trop cool!", c'est blindé de moustiques là-bas ! Je m'explique. Tatiana, la grande gueule de l'auberge où nous étions avant, nous avait assuré qu'elle avait un pote qui amenait une tente pour 10 personnes. Sauf qu'au bout d'un certain temps, aucune tente de ce genre n'était encore apparue et que nous commencions réellement à la haïr. Quand ô miracle, une organisatrice nous a refilé une tente 6 places. Mouhaha victoire.

Aprem' à la plage, trop bien. A ceci près que les enchiladas n'avaient pas dit leur dernier mot... et que le bon gros somme au soleil n'a rien arrangé. Autant dire qu'on n'a pas fait long feu le soir. Pas très envie non plus d'aller se bourrer la gueule au tequila-sprite sur le moment.

Réveil miraculeux. Ah non. Putain Carloooooos. Il faut que je précise que les fameuses enchiladas étaient un "geste" de nos housemates, et surtout de Carlos, faisant écho aux magnifiques tonnes de crêpes préparées par nous-mêmes la semaine passée. On a décidé de ne pas lui dire que les enchiladas avaient failli gâché le week-end... après tout, ça m'apprendra à bouffer comme une vache mexicaine !

Deuxième journée de soleil, de baignade et de sieste sur la plage de Tenacatita. Avons élu domicile au Cato Restaurant où les pancakes (dites hotcakes, à prononcer "rotcakes") sont devenues en l'espace de deux jours un rituel immanquable. Avons vu Hélène se ratatiner la gueule sur le sable en jouant au "tennis". Marine est un vrai poisson dans l'eau... et a viré écrevisse sur la plage. Bah, ça fait partie du folklore.

Maintenant, passons aux choses sérieuses. Si certains se rappellent de l'état de mon pied droit cet été en Turquie, alors ils auront une petite idée de son état actuel... bon nettement moins gonflé mais en très bonne voie...Tss, qu'importe, les moustiques m'ont entièrement dévorée. Ils m'ont piquée partout, parTOUT, PARTOUT !

(me gratte)

Lundi : Enchiladas quasi oubliées (mouais...). Sommes prêtes à partir pour la dernière plage du weekend : Barra de Navidad. Départ prévu pour 11h. Etions prêtes à 9h20. Sommes partis à 12h. Je hais le retard mexicain. Mais Barra de Navidad était vraiment sympa. Bon, nous n'avions plus de fric et les deux distributeurs de la ville ne marchaient pas, ou plutôt, selon le flic qui piquait un somme entre les deux : "Euh, c'ui-là il marche pas, et c'ui-là il a pu d'argent...". Haha, la bonne blague, on n'a plus d'argent, plus d'eau... mon Dieu, plus de bouffe !!! La réponse à tout une fois de plus fut l'OXXO. L'OXXO c'est la vie.

17h, pardon 18h : retour vers Guada. Je n'aurais pas garder un souvenir formidable de Barra de Navidad mais je pense que c'est surtout dû au temps qui n'était pas aussi génial qu'au début du séjour.

Arrivée hier vers 23h30. Exténuées, nous sommes trainées jusqu'à nos lits.

Aujourd'hui : me suis réveillée bronzée, sans nouvelle piqûre de moustique, sans mal de dos et sans goût d'enchiladas dans la bouche. Formidable. Cours de portugais. Avons été voir la projection d'un documentaire sur Johnny Cash puis avons dîné au Chai.

Ah oui, pour ceux que ça intéresse, n'ai toujours pas couché avec V. Comme quoi...

Demain : Ouverture de la boutique Vintage d'Emma et Carlos, anniversaire de Carlos, Saint-Patrick. Allons lui offrir un hamac. Haha.

Vendredi aura lieu la VRAIE fiesta mes amis.

Sur ces très longues paroles que je veux les moins chiantes possibles, je vous laisse.

Hasta prontito.